Note de la rédaction: Cet article est écrit par un citadin Tournugeois qui aime la ville de Tournus et qui – il s’avère – a honte de notre belle ville. Nous sommes très curieux de vos idées sur le sujet et vous invitons à laisser vos commentaires ci-dessous.
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Merde !
Merdes en toutes lettres et au pluriel ! C’est le petit mot rapide du dimanche matin… entre 07h55 et 08h30… Tournus dort encore un peu, moi je suis sur le chemin des croissants et du pain frais. C’est l’heure où la ville s’éveille, on n’est pas à Paris, et il n’y a quasi personne dans les rues.
Et voici la rue Alexis Bessard, entre l’église Saint Valérien et la Place Lacretelle. Deux hautes façades, aux fenêtres presques vides, des maisons plus ou moins habitées.
Oh ! Surprise ! Il y a déjà des touristes !
Et là, d’un coup, sans avertissement, Bing ! Bamm !
Un aller-retour, une gifle, une ! Et si vous étiez là à ma place, c’est vous qui seriez giflé !
Giflé par la saleté répugnante de la rue. C’est dégueulasse. À vomir, une honte !
Vous ne me croyez pas ?
Très ben, regardez, là, ces crottes de pigeon en tapis denses : elles, couvrent le sol, de chaque côté de la rue. Et là, ces marches d’entrée qui ont la couleur des fiente. Et là, les poubelles et des feuilles (qui doivent être vertes en dessous, normalement…) : elles sont enduites de ce plâtrage blanchâtre piqueté de jaune et de noir.
Et là un pigeonneau mort. Il a fait une chute de plusieurs étages et a éclaté sur le pavé.
Brave pigeonneau va ! Tu attends le bon vouloir d’un chiens ou de quelques chats pas trop gourmet pour te faire disparaître.
Merde ! Sans jeu de mot ! Et merde encore ! Parce que ce ‘est pas tout !
Les crottes chien… En rouleaux, genre saucisse, ou en tas, genre « pauvre merde » ou « salle bouse ». On aurait pu, au minimum, délicatement les posées sur les fientes des pigeons, hein ?
Mais non ! Non ! Non parce que des maîtres paresseux font semblant de ne pas connaître pelle et sachet à caca, et qu’ils ne veulent pas non plus que leur machine à crottes qui pues se salisse les papattes dans la merde des volatiles.
Et je croise ces touristes, j’ai honte. Pourvu qu’ils me prennent pour un autre touriste.
Ils marchent au milieu de la rue, une grimace de dégoût plaquée sur leur visage.
Je me demande ce qu’ils pensent, et ce qu’ils vont dire quand ils seront rentrés chez eux.
J’ai tellement honte de cette saleté et je suis tellement triste à cause de la tête de ces touristes ; je m’interroge moi aussi. Pourquoi citoyens, citoyennes, POURQUOI ?
Est-ce l’arriération (la débilité de certains) des gens du coin, un problème de consanguinité, une paresse congénitale, un aveuglement choisit pour se garder leur ville juste pour eux ? Ou est-ce juste parce que… « Les autres, rien à en foutre, hein ? J’t’emmerde ! Na ! »
Nous sommes dimanche, il est 08h15, j’ai honte, les touristes font la gueule, je les comprends, moi, je me mets à leurs places. Et d’un coup, et je vous jure que c’est vrai, la dame fait un petit bon de côté. Que se passe-t-il ? Pas le temps de me répondre, « plouche ! plocht ! » Deux autres fientes viennent de nous rater la dame et moi. Dégoûtés, nous levons la tête et voyons deux pigeons à la con faire des roucoulades et nous chier dessus.
Merde quoi !
Des pigeons nichent dans l’herbe qui pousse dans les gouttières et les chenaux de plusieurs immeubles rue Alexis Bessard… (Mais j’en ai vu ailleurs,)
Les touristes se regardent, ils me regardent tout en parlant en allemand.
Et moi, je me tais tellement j’ai honte mais honte vous n’imaginez pas.
Voilà l’histoire.
Alors, pour une fois, je demande bien aimablement aux responsables de la ville de faire le nécessaire pour éradiquer cette lie merdique qu’est le pigeon tant pour le patrimoine que pour le tourisme. Et je demande aux propriétaires d’immeubles de faire ce qu’il faut, s’il vous plait.
S’il vous plait :
1) rangez vos poubelles à l’abri, quelles ne deviennent pas des « chiottes » publics pour volatiles débiles,
2) nettoyez ou faites nettoyer les gouttières et chenaux,
3) mairie, mettez des amendes aux propriétaires de chien qui chient sur le domaine public et aux propriétaires qui se foutent de leurs gouttières et de leurs chenaux.
Merde quoi !
De La Chapelle
Bien raison avec ce Monsieur ! Mon amie avait été hospitalisée ,mais à son retour on ne voyait même plus le trou de la serrure de sa porte recouverte d’excrément de pigeons ! rue Beauté c’était !