L’autre jour, j’ai passé deux jours à Lyon. Il y a un réseau de tramways et de métros avec des mailles assez grandes et le stationnement y est cher. Pour arriver du métro à mon hotel Rue Chevreul il m’a fallu marcher 450 mètres, ce qui prend environs 6 minutes. Le même pour marcher du station de métro jusqu’au restaurant qu’on avait choisi.
Est-ce que j’ai trouvé ça trop loin? Pas du tout. 6 minutes de marche, c’est le temps d’écouter deux chansons de Charles Aznavour. Le temps de cuire un œuf dur. Ce n’est rien!
Alors pourquoi tout le monde se plaint de la situation de stationnement à Tournus? On veut se garer devant la porte du magasin, pour ne pas marcher plus de 25 mètres pour chercher un paquet de clopes. Pour trouver un stationnement gratuit, il faut simplement traverser le pont Gautheron. De ce parking à la librairie des Arcades, c’est 450m. 6 minutes à pied si on ne se précipite pas. Et en plus, il y a des places beaucoup plus proche, en bas des quais par exemple!
Ce serait bien de vider le centre-ville entièrement de voitures, en faire une zone piétonnière, avec peut-être des exceptions pour les handicapés. Avez des terrasses, des bacs à fleurs et des bancs publics où les amoureux peuvent se bécoter. Tous ceux qui peuvent marcher, marcheront. Un peu. Le temps d’écouter deux chansons de Charles Aznavour, ou – pour ceux qui préfèrent que le temps passe moins vite – Johnny Haliday.
En plus, je suis presque certain que ce sera mieux pour les magasins. Quand je vais à la quincaillerie pour acheter une casserole et un fusil de chasse, et je me gare devant la porte, je marche de ma voiture au magasin et du magasin à ma voiture. Et je suis repartie.
Mais quand je dois passer par la rue du Bac, je peux rentrer chez l’opticien, qui peut m’aider avec des lunettes pour éviter que je tue un vététiste le dimanche d’après. Et quand je reparts par l’autre côté je peux passer à la librairie pour acheter un livre avec des recettes végétariennes au cas où le gibier me pose un lapin. Comme ça, mon passage dans la Rue de la République pour ‘faire un achat’ devient ‘faire des courses’.