Quod licet Iovi, non licet bovi

Le 17 juillet 2019 dans le JSL, concernant le Port de Plaisance à Tournus, le maire Bertrand Veau dit:

« La halte nautique n’est autorisée qu’aux bateaux de moins de 15 m et le temps d’amarrage ne peut pas dépasser les 72 heures. Aujourd’hui, notre objectif principal c’est de faire enlever tous les bateaux qui prennent la place des touristes. »

C’était une bonne idée, mais j’ai l’impression que l’objectif principal n’a pas été atteint. Il y a des ‘bateaux ventouses’, qui n’ont pas bougé de leur place depuis bien avant cette date. Ça va bientôt faire trois ans qu’ils sont là, quand même un peu plus que les 72 heures permises. »

Parfois, en France, il y a une gouffre entre la loi et l’application de la loi. En plus, la loi ne s’applique pas de la même manière pour tous les citoyens. Comme dit le dicton latin dessus: « Ce qui est permis à Jupiter ne l’est pas aux vaches ».

Il y a cinq ans, j’en ai vécu une bonne exemple. Nous avions demandé et obtenu une autorisation municipale pour que notre couvreur,  l’entreprise Debost de Romenay (super boulot d’ailleurs), puisse bloquer la Rue du docteur Privey avec sa grosse grue pour monter des matériaux sur notre toit.  L’attestation était bien affiché sur une barrière de sécurité, comme il faut. Malgré cela, après une demi-heure, la police municipale est venue pour nous dire de dégager. Il pétait un plomb… On n’avait soi-disant pas le droit de bloquer la rue parce que maintenant personne ne pouvait atteindre le centre de Tournus. Malgré l’attestation et l’autorisation. Le ton a monté et j’ai du appeler un conseiller municipal pour qu’il vienne faire de la médiation. Entretemps, j’ai compris le problème…. l’autre rue principale entrant en ville, la rue Alexis Bessard, était aussi bloqué! Mais par une entreprise local qui livrait des matériaux pour un chantier, comme nous. Sans autorisation, mais bon, c’était des gens de chez nous, donc…

L’histoire semble se répéter. Ces derniers mois, on travaille en face de chez nous. Le toit d’un grand bâtiment est refait et de temps en temps, il y a une grue qui vient bloquer notre rue. Ça veut dire qu’ils mettent des barrières à l’entrée de la rue, à côté de l’hôtel Le Rempart. Les bloquages prennent une journée, parfois deux ou trois. Mais jamais on nous a prévenu que notre rue et donc notre magasin seront inaccessibles. Parfois même pour les services techniques, ce qui veut dire que pendant trois/quatre jours les poubelles restent devant les portes (une fois de mercredi-soir au lundi-matin). En plus on a beau chercher pour l’attestation d’autorisation…

Je comprends que les travaux de rénovation sont bien pour la croissance de notre ville et donc pour nous et nos commerces. Et j’applaudisse les investisseurs qui veulent investir en notre belle ville. Mais ça m’énerve qu’il semblent y avoir deux jeux de règles. Un pour Jupiter. Et un autre pour les bœufs.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *