Réunion publique autour du PLUi de Tournus et le parc Éclat

Il y avait une réunion publique autour du Plan Local d’Urbanisme de Tournus et environs. Il y avait au moins 100 participants dans le public et tous étaient venu pour râler contre le Parc Historique planifié dans la zone Nord de Tournus. Tous ? Non ! Un seul irréductible Néerlandais résistait encore et toujours à l’opinion publique, et s’est levé pour exprimer la voix de la majorité silencieuse de Tournus. De ceux et celles qui n’étaient pas là.

C’est pas que j’étais très content de la façon dont la réunion s’est déroulée. D’abord, un monsieur d’un bureau d’études a essayé de nous ramollir avec un discours monotone de 45 minutes, expliquant des détails totalement inconséquents du phénomène ‘PLUI’. Des définitions, des étapes à suivre, des documents obligatoires, des dessins… tout pour nous faire comprendre qu’ils ont bien fait leur travail et que le résultat n’est pas de l’importe quoi. Ecoutez un peu la vidéo ci-dessus et vous comprendrez comment c’était chiant à en mourir.


Les élus qui organisaient cette réunion savaient bien que 96,5% de ceux présent étaient là pour poser des questions difficiles sur le projet  Eclat. Alors ils ont pris amplement leur temps pour parler d’autre chose. Finalement, il y avait les questions. Cinq à la fois, à répondre aussi cinq à la fois, car ça évite des dialogues 1 sur 1 trop véhéments. On a vite compris que tout le monde était contre. Avec des arguments comme: « ça coûte un fric de dingue, les parcs font tous faillite, on perd des terres agricoles, on bétonne tout, la croissance est un truc d’il y a 15 ans » et ainsi de suite.

Malheureusement les réponses de Bertrand Veau et Christian Ravot n’étaient pas vraiment  à la hauteur. Genre: « On ne parle pas que du parc, ça n’est qu’une toute petite partie du PLUI. » À un certain moment ils ont même dit quelque chose comme : « On est élu en 2020 pour faire ce qui est le mieux pour vous. » L’argument de la démocratie représentative (on est élu et on sait ce qu’on fait) qu’on se souvient bien, sortant de la bouche de Claude Roche en défense du project LeClerc. Pas malin. A un certain moment quelqu’un a dit: « Démocratie représentative? Mais vous voyez… tout le monde est contre! »

Alors je me suis levé et j’ai dit: « Pas vrai, je suis pour. Et je crois que dans cette salle il y a une grande surreprésentation de personnes qui viennent protester contre. Tous ceux qui sont pour, ou qui s’en fichent et font confiance à l’équipe municipale sont simplement restés chez eux. »

La salle m’a hué un peu et je me sentait pas bien à l’aise étant le seul ‘dissident’, mais c’était vrai. Je suis pour une activité touristique supplémentaire au Nord de la ville. Je suis pour la dynamisation de notre ville. Je suis pour des initiatives qui cassent la morosité. Et surtout, je suis pour un projet qui – après le village des marques et LeClerc – promet de faire venir du monde à Tournus au lieu de faire saigner le centre-ville. C’est bien pour nos commerces (dont notre propre galerie d’art), pour nos hôtels et restaurants, notre abbaye et même pour les autres magasins en ville.

Peut-être que les détracteurs auront raison et que ça va être un grand échec. Mais je suis convaincu que faire quelque chose, prendre un risque, vaut toujours mieux que rester immobile et râler que rien ne se fait. Ici parle un immigré… dans la vie, on regrette surtout les choses qu’on n’a jamais osé faire.

Ceci dit, le spectacle des Gaulois et Romains ce soir était fort décevant, et je trouve que l’équipe municipale devrait faire beaucoup mieux pour vendre le projet Éclat, en levant au moins un peu cette voile qui nous cache les bénéfices et atouts du project. Où sont les arguments, la promotion, les images et paroles positives pour nous tous inspirer à aimer ce projet?

MESSIEURS, PAR PITIÉ… UN PEU PLUS DE COM-MU-NI-CA-TION !

2 réflexions sur « Réunion publique autour du PLUi de Tournus et le parc Éclat »

  1. Véronique Cau

    Au-delà de la question de la pertinence financière et commerciale du projet, il est nécessaire de connaître son contenu : qui va raconter quel passé ? Quels historiens seront en charge du texte et de la scénographie ? Selon quels principes pédagogiques ?

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