A bas ce torchon symbolique d’un mouvement oppressif

Des groupes entiers de personnes qui devraient être considérées comme parfaitement capables de choisir leurs propres vêtements, sont obligés de porter un torchon totalement inutile qui symbolise leur religion. Je parle bien sûr de la cravate, accessoire obligatoire pour les hommes dans les milieux capitalistes.

Si vous interrogez les hommes qui portent une cravate, ils insisteront sur le fait qu’ils ont choisi la cravate de leur plein gré, en fermant aussi « de leur plein gré » le bouton supérieur de leur chemise. Qu’il pleuve ou qu’il vente, la cravate doit être portée, et ceux qui la portent boutonnent la chemise jusqu’au col. Si vous posez d’autres questions, vous obtiendrez des réponses telles que : « Ça a toujours été comme ça », « Je suis à l’aise avec ça » et « C’est une coutume dans notre entreprise ». La ligne droite entre la gorge et l’entrejambe est perçu par de nombreux hommes comme un bouclier contre le mauvais monde extérieur. Un symbole de leur statut avec lequel ils se conforment à leur religion et se sentent en sécurité dans un environnement commercial ou politique parfois hostile.

Pour ceux qui doutent encore de la coercition que subissent, par exemple, les hommes politiques s’ils décident de secouer le joug du chiffon de cou. Les renégats qui se présentent au travail en tenue décontractée, se font couper l’herbe sous le pied par leurs collègues, ainsi que par la presse et l’opinion publique sur Twitter et Facebook. Dans certains milieux capitalistes stricts, enlever la cravate est apparemment un faux pas impardonnable. Au sein du capitalisme, les portes se ferment aux hommes sans cravate.

Vous pourriez dire : « Chaque homme est certainement entièrement libre de décider s’il veut porter une cravate ou non ? ». Mais c’est justement ça. Ce choix semble superficiellement libre, mais il y a tout un système caché d’hommes et de patrons puissants qui rend le choix contre une cravate extrêmement compliqué, voire impossible. C’est un jeu de pouvoir, conçu pour opprimer l’homme. Après tout, les mêmes exigences ne sont pas formulées à l’égard des femmes, qui ne doivent même pas porter de chemise ou de veste. Et encore moins une cravate ! Inégalité et sexisme avec les hommes comme victimes.

Puisque les victimes ne peuvent apparemment pas échapper à la pression de leurs pairs et se sentent obligées de porter la cravate aussi bien à l’intérieur de leur entreprise qu’à l’extérieur dans la rue, je demande une interdiction nationale de la cravate. C’est possible, comme on le voit dans certains milieux alternatifs, où la cravate est considérée comme un symbole désuet de toxicité patriarchale. Je m’attends à ce que de grands groupes d’hommes descendent bientôt dans la rue pour jeter leurs cravates de manière démonstrative. Soutenons ces hommes et luttons pour la libération mondiale de la cravate, en commençant dans notre sénat.

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